Avoir été abandonné à la naissance, parfois sans la moindre explication de la part de ceux qui nous ont recueilli, soulève de nombreuses questions sur son identité. D’où est-ce que je viens ? Qui était ma mère ? Mon père ? Ai-je des frères et sœurs ? Autant de questions envahissantes, qui, au fur et à mesure que l’on avance, demandent des réponses imminentes. Il devient alors indispensable de se consacrer à la quête de son identité. Nous allons, dans cet article, voir pourquoi est-ce important de connaître ses origines, quelles difficultés pouvons-nous rencontrer en cours de route et quelles sont les solutions qui existent pour faciliter la recherche.
L’importance de la quête d’identité
Au-delà de l’envie irrépressible de connaître la vérité, la recherche d’informations sur ses origines est indispensable pour plusieurs raisons. Être né sous x implique que nous n’avons que très peu voire pas du tout de données sur l’identité de ses géniteurs. On ne peut donc pas savoir s’ils avaient une quelconque maladie et si celle-ci s’avérait être héréditaire. D’autre part, il y a également la question du reflet génétique. Ce sont toutes les similitudes physiques et comportementales que l’on peut retrouver chez les personnes d’une même famille. Un individu né sous x aura cette envie viscérale d’appartenir à un groupe génétiquement semblable. Même si on peut créer des liens fusionnels avec la famille qui nous a recueilli, se reconnaître dans les traits ou les gestes d’une personne faisant partie de sa famille biologique reste une expérience émouvante pour l’orphelin.
Une administration qui nous dessert
Au Maghreb, il n’existe pas de base de données où la mère laisse un dossier dans lequel sont répertoriés des documents administratifs importants ainsi que des documents à grande valeur sentimentale. Il est donc presque impossible de retrouver la trace de ses parents biologiques. L’absence du « recueil de renseignements » où quelques mots auraient suffit à faire avancer la personne en quête de sens n’a pas seulement pour effet de ralentir les recherches mais témoigne également d’un grand manque de considération pour ces enfants.
Établir ce type de dispositif est d’une importance capitale quand on sait que des mères finissent par vouloir retrouver leur enfant lorsqu’elles atteignent un âge avancé. Les regrets se ressentent au moment où le train de vie devient plus propice à la réflexion. Outre les éventuels désirs de la mère de retrouver son enfant, il y a évidemment le droit indiscutable de l’orphelin de connaître ses origines. Pour que ce droit soit enfin respecté, il apparaît clairement que les pays du Maghreb doivent renforcer leurs dispositifs de renseignements aux enfants nés sous x et informer les femmes qui accouchent sous x de l’importance de ces informations pour leur fils ou leur fille.
Consciente du manque de moyens pour les personnes nées sous x du Maghreb de pouvoir accéder à une base de vérité, l’association bénéficie de l’expertise d’une généalogiste. Cette collaboration a pour but d’accompagner les personnes en quête d’identité à comprendre les résultats de leur test ADN et de les accompagner vers des pistes concrètes. Vous pouvez prendre contact avec Catherine Nogier, via la page Nées sous x de notre site.
L’étouffement de la naissance
Si l’enfant naît sous x au Maghreb, c’est très souvent parce qu’il y a une honte insurmontable tout autour de cette naissance. Cette honte pousse la fille ainsi que sa famille à camoufler la faute pour continuer à avoir une vie convenable au sein de la société. La dissimulation de l’accouchement rendra encore plus difficile la recherche. En effet, peu de personnes pourront témoigner de l’événement, soit par méconnaissance, soit par honte ou solidarité envers la famille de la personne qui enquête. Quant à la famille paternelle, elle n’est, dans certains cas, même pas informée de la naissance de l’enfant. En effet, il est bien plus facile pour un homme de cacher ce lourd secret que pour une femme. En sachant cela, on se rend bien compte que fouiller son passé est un chemin semé d’embûches.
L’association à eu l’honneur d’échanger avec Brahim Kermaoui, auteur du livre L’enfant égaré. Lors d’un live instagram, Brahim nous expliquer aussi la difficulté pour lui aujourd’hui d’accéder à sa vérité. Ici, son histoire relayé par Christophe hondelatte lors d’une émission spéciale.
A la page « nous découvrir« de notre site, des histoires similaires à celles de Brahim vous sont partagés et cœur en or en partagera autant que possible afin de sensibiliser à cette cause.
Des solutions à ces obstacles
Malgré tout, ce n’est pas une fatalité et des solutions existent pour connaître sa généalogie et vivre sereinement le processus de recherche. Notre association Cœur en or est la première à proposer un accompagnement inédit des personnes nées sous x ainsi que des personnes qui les ont prises en charge. Elle propose un accompagnement psychologique permettant, à terme, d’apporter des réponses aux interrogations des personnes nées sous x. De plus, l’association bénéficie des services d’une généalogiste spécialisée. Capable de débloquer des recherches déjà entamées, elle possède de solides compétences et les outils pour mener à bien l’enquête.
Enfin, pour les enfants nés sous x du Maghreb, plusieurs obstacles se dressent sur leur chemin lorsqu’ils décident de retrouver leurs parents biologiques. Ces obstacles sont communs à beaucoup de personnes mais ne sont pas insurmontables. Comme nous l’avons vu, des solutions existent et il faut se donner les moyens de réussir. Pour cela, des organismes existent afin de vous faciliter la tâche. Si, malgré tous les efforts fournis et le temps qui passe, vous ne parvenez pas à aboutir à des résultats, ne vivez pas cela comme un échec. Allah sait mieux ce qui est bon pour vous alors profitez du bonheur dont vous jouissez déjà et ne portez pas de lourd jugement sur qui vous êtes. Vous savez où vous allez et c’est ce qui importe.